Au cœur des Cent-Jours avec le général Claude-Jacques Lecourbe

Siège de 1815

Le retour en France de Napoléon ler le 1er mars 1815 marque le début d’une nouvelle guerre contre les souverains européens, qui s’achèvera par la défaite de Waterloo le 18 juin 1815. Notre ville se retrouve une fois de plus aux avant-postes.

Pour défendre les frontières de l’Est, Napoléon Ier crée quatre corps d’observation, dont le corps du Jura, confié au général Claude-Jacques Lecourbe pour défendre la zone frontière entre Belfort et le Rhône. 

Un général réputé pour son habileté

Né en 1759 à Besançon, il s’est engagé dans l’armée après des études inachevées et s’est distingué lors des deux guerres révolutionnaires. Il gravit tous les échelons et devient général de brigade en 1794 après la bataille de Fleurus puis général de division en 1799. Il est considéré comme l’un généraux les plus habiles de l’époque. 
Disgracié par Napoléon Ier, il lui propose néanmoins ses services lors du retour de l’Empereur en 1815 ; il est alors nommé pair de la Chambre impériale et comte de l’Empire. 

Une défense offensive

À Belfort, il s’empresse de remettre la place en état de défense et reprend la construction du camp retranché avec la construction de redoutes sur les collines de la Miotte, de la Justice, des Hautes et Basses-Perches… Il échelonne sa défense en profondeur entre Belfort et le Rhin, Belfort servant de base arrière. Ses 12 500 hommes vont faire face à une armée autrichienne de près de 40 000 hommes, réussissant à bloquer l’avance ennemie pendant plusieurs semaines.
Le 8 juillet, Louis XVIII retrouve son trône, pendant que 58 départements français sont occupés. Le 11 juillet, l’armistice de Bavilliers est signé : les deux corps d’armée se font face ; c’est la période du blocus, qui s’achèvera officiellement le 16 octobre. 

Une paix fragile

Le général Lecourbe maintient ses troupes en état d’alerte pour éviter les dévastations que connaissent, malgré la paix, certaines places françaises. Sa résistance permet à Belfort de rester à l’écart de la zone d’occupation lors du second traité de Paris (20 novembre 1815). 
Durant l’été, les unités du corps du Jura sont licenciées, le général Lecourbe est mis à la retraite en septembre. Souffrant depuis longtemps d’une maladie de la vessie, il s’éteint dans son appartement de la Grand-Rue dans la nuit du 22 au 23 octobre 1815.
Son nom a été donné à une rue belfortaine. Une plaque commémorative est apposée sur la façade de l’immeuble où il résidait, 18 Grand-Rue. 
 

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